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Avertissement: Les textes qui figurent dans ce site peuvent être cités et partiellement reproduits dans le cadre
de recherche historique en identifiant l’auteur. Leur reproduction intégrale et leur édition commerciale sont interdites,
le copyright appartenant à Charly Senet et ses ayants droit.
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Dépôts enregistrés à l’Académie des Sciences à Paris
les 28 février et 27 novembre 2012.
Copie du dossier adressé au Ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti le 25 novembre 2012
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
VIII - Rocher vu des parvis des églises dans le santuaire
1 - Témoignage historique fin XIXe, début XXe siècle
Un témoignage photographique d’un très grand intérêt
historique nous a été laissé par Ernest Rupin, historien de la fin du XIXe siècle, dans son ouvrage
« Rocamadour. Étude historique et archéologique » paru en 1904.
À la page 209 de son ouvrage, la photographie (fig.40) prise depuis le parvis des
églises montre le rocher tel qu’il était encore au tout début du siècle dernier. Elle nous laisse
imaginer la décoration de la falaise au temps de sa splendeur, il y a plusieurs siècles.
Notons que la photo de Rupin a été prise après les restaurations du XIXe siècle dirigées par
l’abbé Chevalt entre 1858 et 1872, et avant 1904, date de parution de son étude.
Argentique ou numérique, la photographie est impartiale, elle renvoie
fidèlement ce que l’objectif capture. Un document photographique peut nous révéler des détails qui
n’apparaissent pas sur les gravures ou les lithographies qui illustrent certaines études archéologiques.
En attendant d’être en possession d’une photographie de meilleure
qualité qui me permettrait d’étudier les représentations qui apparaissent sur cette reproduction, je me tiendrais
à ne commenter que les traces visibles que j’ai observées personnellement, sans interrompre mes recherches sur celles
qui le sont moins comme par exemple les zones (A) et (C) délimitées sur la photo 55.
2 - Témoignage début XXIe siècle
Du grand parvis, nous jouissons d’un point de vue assez intéressant pour
observer la falaise, malgré le champ de vision réduit par la disposition des bâtisses religieuses en forme de
« U » qui ferme le sanctuaire.
J’ai volontairement décomposé en trois zones A, B et C toute la
partie de la roche qui surplombe le sanctuaire entre l’ancien ermitage et la chapelle Saint Michel pour attirer votre attention dans cette
zone particulièrement, et surtout l’attention des personnes qui connaissent le document photographique évoqué plus haut.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 55: Rocher vu du parvis des églises
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Copyright © Charly Senet le 10 novembre 2012
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
3 - Au-dessus de la chapelle dite de l’ovalie
Nous allons étudier les représentations qui se trouvent à l’intérieur
de la zone B (photo 56) en allant du bas vers le haut et verticalement comme indiqué sur la photo 57.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 56: Zone B du Rocher Rocamadour
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Copyright © Charly Senet 2012 - P57
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Un visage [26]
En bas et à l’angle de la tour de la chapelle Saint
Michel, nous voyons la représentation d’une tête humaine (photo 58) qui a traversé les siècles en conservant
assez bien la forme du visage malgré les reliefs fortement atténués. La finesse des
traits du visage laisse supposer qu’il s’agissait d’une femme.
Chapelle de l’Ovalie
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La tête surplombe une cavité rocheuse qui, on peut le penser, devait être en lien avec cette tête.
Une chapelle a été aménagée dans cette cavité rocheuse fermée côté est par un mur
et une porte. Elle est appelée chapelle de l’Ovalie depuis qu’elle a été dédiée à
l’équipe de rugby de Rocamadour en mai 2011.
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 58: Visage féminin
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
Un lièvre [27]
Immédiatement au-dessus, on peut voir dans le relief de la roche, la forme
d’un animal tapis comme un lièvre (photo 59) en surplomb du visage de la femme étudié
précédemment. C’est vraisemblablement une indication la concernant.
Ounou, en ancien égyptien, était le nom de la capitale du nome du lièvre, XVe nome de la Haute Égypte.
Elle avait pris le nom de Hermopolis à l’époque grecque. Il pourrait s’agir du lieu d’origine de cette femme
représentée sur la roche. Nous verrons plus loin, dans la montée du grand escalier une sculpture qui va nous
éclairer à ce sujet.
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 59: Le Lièvre
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 60: Le Serpent
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Un Serpent [28]
Encore un peu plus haut, nous découvrons une tête de serpent (photo 60) et
une partie du corps qui semble descendre du plateau rocheux et ramper jusqu’à venir en surplomb de la tête de la femme.
Personne ne peut rester indifférent en voyant les proportions saisissantes du reptile. Le serpent agit par surprise et perfidement. Sa
façon d’agir sournoisement sur l’humanité terrestre a fait du serpent, le symbole du « Mal » par
excellence. Le serpent représenté juste au-dessus de la tête de femme est donc assez révélateur du
mal qui pourrait lui avoir été fait.
Ne serait-ce donc pas un témoignage supplémentaire du mal causé à cette femme à qui on a pris
son mari en Égypte puis son jeune enfant lorsqu’elle s’est enfuie de son pays pour le protéger ?
Nous connaissons tous l’expression « Avoir une épée de Damoclès au-dessus de la
tête » signifiant la menace permanente d’un danger qui nous guette et peut tomber sur nous à tout moment.
Nous pouvons supposer que c’est le sentiment éprouvé par la femme représentée juste en dessous du
reptile.
Il paraît évident que cette femme a dû vivre avec cette angoisse, cette peur permanente tout le reste de sa vie
passée à Rocamadour pour que les créateurs de cette sculpture aient choisi de représenter ce serpent ainsi
au-dessus de sa tête.
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
A propos du mal dont la femme semble avoir été victime, nous pouvons
observer sur la photo 61, juste à gauche de son visage, une autre forme de manifestation du mal. Une espèce qui nous
répugne tout autant que le serpent, c’est « Le rat ».
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 61: Le rat près du visage féminin
Un rat [!]
Destructeur de récoltes, propagateur de maladie et d’épidémies
comme la peste, le rat suscite la répugnance, il a une image négative dans notre esprit depuis les âges les plus reculés
de notre histoire.
Cette représentation du mal proche du visage de la femme tendrait-elle à confirmer l’hypothèse d’une
persécution à son encontre ? En attendant de le vérifier, elle nous rappelle que le mal peut revêtir différents
aspects.
On est toutefois en droit de se demander ce qu’un rat vient faire ici, au beau milieu de toutes les représentations que nous venons
d’étudier et quel rapprochement peut-on faire avec elles ?
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 62: Le rat
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Contrairement à ce que nous pourrions penser, la
présence du rat sur la falaise de Rocamadour a plusieurs sens. Observons bien ce nuisible rongeur dans le coin inférieur droit de la
photo 62 ci-dessus. On constate que sa tête couronnée est surmontée d’un pyramidion. Symbole de pouvoir pour
les égyptien, le pyramidion coiffait le sommet des pyramides dans l’antiquité.
Introduit en grand nombre avec les navires lors des invasions romaines, le rat avait colonisé l’Orient. L’Égypte
était le grenier à blé de la Rome Conquérante et la cause de la famine du peuple égyptien. Comme nous
l’avons déjà dit lorsque nous avons étudié la grande pyramide au chapitre III §3, l’Égypte a
connu son déclin avec la fin du règne de Cléopâtre VII et à cette époque, l’Égypte
était gouvernée par Rome.
Cette information est très importante parce qu’elle montre que la femme représentée ici en plein c?ur du sanctuaire de
Rocamadour et sur la grande pyramide, a bien été pourchassée par les romains venus d’Égypte
(symbolisé par le Rat près du visage) et par les romains présents en Gaule (symbolisé par le Serpent au-dessus de
sa tête). Bravo l’artiste !
? [29]
Pour terminer avec la zone B, j’ai bon espoir de me procurer d’anciennes
photographies d’assez bonne qualité pour étudier la représentation léonine, en partie disparue, qui semblait
trôner au sommet du rocher encore à la fin du XIXe siècle, voire début du XXe siècle.
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
4 - Au cœur du sanctuaire
Depuis le premier parvis où nous sommes, nous apercevons les marches d’un
escalier en forme de « S » qui débouche sur un deuxième parvis donnant accès à deux oratoires :
la chapelle Notre Dame à droite (photo 63a), c’est la chapelle où se trouve la Vierge Noire et la chapelle
Saint Michel en forme de tour carrée à gauche (photo 63b).
La chapelle Notre Dame n’a plus rien d’origine. Elle a été
reconstruite et agrandie au XVe à la suite d'un décrochement de rocher parait-il, puis à nouveau lors des restaurations
tumultueuses au XIXe siècle. Alors que la partie droite de la chapelle Saint Michel accrochée à flanc de la falaise daterait du XIIe siècle.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 63a: Vue sur la Chapelle Notre Dame de Rocamadour
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 63b Vue sur la Chapelle Saint Michel de Rocamadour
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Dans un Supplément au Bulletin de Littérature Ecclésiastique,
publié par l’Institut Catholique de Toulouse intitulé
« Les restaurations des sanctuaires de Rocamadour » paru en 1987, Jean Rocacher, diplômé
d’études supérieures en droit canonique, écrit :
À l’époque des restaurations réalisées entre 1858 et 1872 sous la direction de l’abbé
Chevalt, son supérieur Mgr Bardou, alors évêque de Cahors s’était refusé de se soumettre au
contrôle de la Commission des Monuments Historiques. L’affaire finit par enfler, mais sur intervention du préfet du
Lot, elle sera classée (page 55). Le Ministre des Instructions publiques et des Cultes décide de fermer les yeux sur les
restaurations de Rocamadour et de classer l’affaire au printemps 1859 (page 79).
Pour la commune, l’affaire ne paraît pas classée. Suite à des éboulements de terrain pendant les travaux, la
situation devient vite conflictuelle, des tensions apparaissent entre les habitants, la municipalité, l’abbé Chevalt et
l’Évêché.
Un autre fait étrange dénoncé par Jean Rocacher mérite d’être mentionné. Il signale à
la page 11 de son livre:
« Disons-le clairement pour ne pas avoir à le répéter au long de ce dossier : nos informations seront
souvent lacunaires parce que la quasi-totalité des archives municipales de Rocamadour pour le XIXe siècle ont été
détruites volontairement dans les toutes premières années du XXe siècle dans des circonstances tout à
fait mystérieuses. »
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
5 - Tombeau du Saint Homme
En arrivant sur le deuxième parvis, nous découvrons au centre une niche
creusée dans la roche naturelle qui fait corps avec la falaise. Cette cavité (photo 64) aurait reçu le corps du Saint Homme
découvert en parfait état de conservation. Il ne reste aujourd’hui qu’un tombeau vide dont l’accès a
été fermé par une grille en fer forgé.
L’archaïsme de cette cavité taillée à même le rocher contraste avec le style des plus anciens
édifices qui l’entourent et celui d’un enfeu construit vers la fin du XIIe siècle. Ce qui porte à croire que sa
réalisation, malgré les marches qui ont été ajoutées en façade, est sans relation avec la date de
la découverte du corps. On est en droit de supposer que sa réalisation est antérieure et vraisemblablement contemporaine
de toutes les sculptures représentées dans la roche que nous avons étudiées depuis la porte Cabilière.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 64: Tombeau du Saint Homme
Jean Rocacher, diplômé d’études supérieures en droit
canonique, écrit à la page 206 de son livre « Rocamadour et son pèlerinage - Étude historique et
archéologique paru en 1979 » :
« Grâce à une Chronique de Robert de Thorigny (abbé du Mont-Saint-Michel) en 1183, on pouvait dater de 1166 la
découverte fortuite d’un corps anonyme, bien conservé, à l’entrée de l’oratoire de la
Vierge ».
Faute de documents historiques, jusqu’à nos jours, l’identité de Saint Amadour n’a jamais
été attestée.
Ernest Rupin, historien de la fin du XIXe siècle a tenté d’apporter un éclairage sur les différentes
légendes fabriquées autour du Saint Homme découvert en 1166 dans son livre « Rocamadour - Étude
historique et archéologique paru en 1904, pages 9 à 72 » sans vraiment parvenir à conclure. Cependant Ernest Rupin
décrit chacune des légendes qui entourent le Saint Homme. Il est désigné, tour à tour, comme un pieux
ermite venu d’Égypte, le publicain Zachée (disciple du Christ), Saint Amateur évêque d’Auxerre et un
solitaire inconnu qui serait venu se retirer dans les montagnes du Quercy, à une époque inconnue.
Pour plus d’informations sur ce mystérieux personnage, lire ma page
Saint "Amadour", un
parfait inconnu, sur mon site
http://www.rocamadour-cs.fr.
5.1 - Analyses scientifiques des ossements du Saint Homme
Absorbé par le tube digestif, le strontium se retrouve concentré dans le
système osseux. Les mesures de certains ossements permettent de faire des datations et de déterminer la zone géographique
où un être humain a vécu pendant son enfance et au cours de sa vie. Une expertise scientifique des restes du corps du Saint
Homme, qui aurait été détruit par les protestants au XVIe siècle, serait d’un point de vue historique accueillie
avec un immense intérêt. Les restes d’ossements du corps découvert intact en 1166 sont précieusement
conservés dans deux chasses reliquaires qui se trouvaient aux dernères nouvelles au Musée d’art sacré Francis Poulenc de Rocamadour.
5.2 - Origine de Rocamadour
Le dictionnaire universel français latin nous apprend que Rocamadour au
Moyen-Âge était connu sous le nom de « Rupes Amatoris » ou
« Rupis Amatoris ». « Rupes » signifie « Rocher »
et « Amator » signifie « aimer ».
Rupes Amatoris signifie donc « l’aimé du Rocher » comme l’avait certainement
été le défunt représenté avec la tête de mort au pied de la porte Cabilère à
l’entrée du complexe funéraire égyptien côté sud-ouest de Rocamadour.
Redescendons sur le premier parvis pour observer à nouveau la falaise. Ce que nous allons découvrir est la plus saisissante des
représentations que nous avons vues jusqu’à présent. Nous allons probablement mieux saisir la portée du
témoignage photographique historique de Ernest Rupin que j’ai tenu à souligner, au paragraphe 1 de ce chapitre VIII, si
l’on veut éviter que les erreurs commises par les hommes qui nous ont précédé se poursuivent et continuent à
nous priver de ces précieux témoins du passé.
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6 - Au-dessus de la chapelle dédiée à la Vierge Noire
Les éléments qui ornent la couverture de la chapelle Notre Dame (photo 65)
qui abrite la statue de la Vierge Noire, ancienne idole païenne, flattent tellement notre orgueil qu’on ne voit même plus le
décor naturel de la roche qui a permis à la chapelle Notre Dame de Rocamadour de s’accrocher à son flanc.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 65: Couverture de la Chapelle dédiée à la Vierge Noire de Rocamadour
a) L’enfant [30]
À l’intérieur de la zone que j’ai entourée (photo 65),
nous voyons encore assez bien les contours d’un très jeune enfant (photo 66a). Le dessus de sa tête devait être
surmonté d’une sorte de couronne.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 66a: Enfant au-dessus de la Chapelle dédiée à la Vierge Noire de Rocamadour
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b) Le Grand Livre [31]
Nous pouvons voir également (photo 66b) que l’enfant est penché
au-dessus d’un Grand Livre ouvert.
De même que de chaque côté de l’enfant, on aperçoit des traces de coups d’outils qui masquent son
entourage. Il est parfaitement clair que le martelage très marqué de la roche avait pour seul objectif de noyer et de confondre les
représentations dans les reliefs de la roche jusqu’à en oublier leur existence.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 66b: Grand Livre au-dessus de la Chapelle dédiée à la Vierge Noire Rocamadour
c) Protection et enseignement de l’enfant [32]
En observant bien la photo 66c, on peut distinguer la présence d’une
personne placée à droite de l’enfant. Elle semble l’assister dans l’apprentissage de la lecture, certainement
des textes qui donnent accès au savoir de leurs ancêtres. Est-ce la mère de l’enfant ? C’est tout
à fait probable à en juger par son attitude maternelle. Nous voyons en effet que les deux visages sont très proches
l’un de l’autre.
Copyright © Charly Senet 2012 - 66c: Enfant protégé au-dessus de la Chapelle dédiée à la Vierge Noire Rocamadour
Je dois malheureusement reconnaître, que le martelage acharné de la roche,
dans cette zone particulièrement, a rendu difficile l’identification des attributs qui encadrent la tête de cette
mystérieuse personne avec de simples moyens d’optique. Je reste toutefois confiant et convaincu que les méthodes et les
moyens techniques modernes mis à la disposition de nos scientifiques seront capables de nous donner les informations qui me font encore
défauts à ce stade de mes observations.
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d) L’enfant et sa protectrice étaient menacés [33]
L’enfant et son éducatrice étaient-ils menacés ?
Les représentations que nous allons étudier maintenant semblent effectivement le confirmer. Du même coup, la menace
supposée de la femme avec le serpent représenté au-dessus de sa tête [28], à
l’intérieur de la zone B, se confirme également.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 67: L’enfant et son entourage menacé dans leur refuge
Tête de monstre menaçant [33]
L’image de la gueule grande ouverte de la tête menaçante qui se
trouve à droite des réfugiés, l’enfant et sa protectrice (photo 67), parle d’elle-même.
Un dragon [34]
L’espèce de dragon que la monstrueuse personne porte en bannière
est très suggestive également. On rejoint l’hypothèse de départ avec l’étude de la grande
pyramide, lorsque j’avais relaté que la perte du contrôle de l’Égypte par le dieu suprême
égyptien coïncidait avec l’arrivée des romains au milieu du dernier siècle avant Jésus-Christ.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 67a: Dragon au-dessus de la Chapelle Notre Dame de Rocamadour
En revanche, on sait que plusieurs légions romaines à partir de Jules César
ont pris l’aigle pour emblème sur leurs étendards. Nous pouvons en voir un exemple sur le revers
d’une monnaie romaine de la fin du 1er siècle av J.C. (photo 67c). Un aigle avec les ailes relevées est encadré de deux
signum et on peut lire, centrée en bas, l’inscription LEG XV. Il s’agit de la XV ème légion conduite par Marc Antoine qui
fut, après sa défaite à Actium puis après sa mort, intégrée dans les légions de son
pire ennemi : Octave.
Nous ne connaissons qu’une faible partie de tous les emblèmes des légions romaines et ceux qui apparaissent le plus
souvent sur leurs monnaies sont : le taureau, le capricorne, le loup, l’éléphant, l’aigle... On ne peut donc pas
vraiment dire que le dragon est venu compléter la liste du bestiaire militaire romain servant d’emblème aux
étendards de leurs légions.
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Copyright © Charly Senet Photo 67b Tête du dragon
Le dragon n’était pas dans la culture des anciens égyptiens,
c’est avec la civilisation grecque que le dragon fait son apparition.
© Vente privée 2012 Photo 67c Aigle XVe légion romaine fin 1er siècle av JC
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En fait, je pencherais plutôt pour une autre explication. Depuis la porte Cabilière, nous avons vu que les sculpteurs ne ciselaient
pas la pierre pour le plaisir de décorer la falaise, mais bien pour nous transmettre un message.
Si on revient ne serait-ce qu’un instant sur la scène représentée entre la grande pyramide et la maison
à Marie (paragraphe IV) où on voit un jeune lionceau se faire broyer entre les mâchoires d’une abominable
tête mi animale mi humaine, le message est parfaitement clair. Attisé par la haine, l’homme peut se révéler être
d’une très grande cruauté et se transformer en monstre.
Ici aussi le message est parfaitement clair à propos de l’emblème représenté sur
l’étendard brandi par le monstre sur la falaise.
En exagérant volontairement les traits de l’aigle pour lui donner l’apparence d’un dragon, le sculpteur a
certainement voulu faire ressortir le côté inhumain et la haine qui animait le commandant suprême des armées qui
avait ordonné à ses hommes de pourchasser les fugitifs jusque dans leur dernier retranchement, ici à Rocamadour.
Pouvons-nous toutefois supposer à partir du peu de traces qui subsistent des portraits de la femme et de l’enfant
sculptés à la surface de la falaise, que leurs vies furent épargnées grâce à la petite part
d’humanité qui restait encore à l’officier chargé d’exécuter les ordres de
l’Imperator.
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au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
7 - Grand Escalier
Avant de poursuivre notre observation de la falaise, nous allons nous rendre dans le grand
escalier au niveau de la place Carretta (Photo 68).
En gravissant les premières marches du grand escalier qui mène au sanctuaire, nous découvrons sur notre gauche une
sculpture logée à l’intérieur d’une niche creusée dans la roche naturelle abritée par le
plancher de la maison qui la surplombe. La spécificité de sa forme et notamment la forme sphérique taillée en creux
dans la roche au fond et au sommet de la niche, démontre qu’elle n’était pas destinée à recevoir la
sculpture qui remplit son espace de nos jours, mais elle semble s’inspirer de celle qui était placée là, à
l’origine. Nous allons en fait découvrir à travers cette sculpture, la présence de deux symboliques réunies.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 68: Grand escalier
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Première symbolique
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 68a
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Deuxième symbolique
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 68b
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Première symbolique
La première symbolique s’inspire de l’idéogramme symbolisant
« Hermopolis ». Rappelons qu’il s’agit de la capitale du XVe nome de la Haute Égypte,
c’est le nome du lièvre, Ounou en ancien égyptien. Ce qui nous ramène à la représentation du
lièvre vue plus haut en étudiant les représentations dans la zone B du rocher.
Nous pouvons effectivement retrouver les symboles désignant « Hermopolis » en regardant la photographie du
milieu (Photo 68a 1ère symbolique), à partir des contours surlignés en blanc. De bas en haut, on retrouve dissimulés dans
cette sculpture : les 4 traits horizontaux, la croix inclinée à 45° inscrite dans un cercle et la jarre.
Ces trois symboles disposés séparément sont les signes de l’écriture égyptienne, appelés
communément hiéroglyphes, composant l’idéogramme de la cité de Hermopolis (fig.1).
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(fig.1) Idéogramme de la cité de Hermopolis
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Il importe de souligner que Hermopolis était dédiée au dieu Thot
à tête de babouin (voir chapitre I, Temple de l’élu § 2 Tête de babouin). Thot créa la plupart des
sciences dont l’écriture assurant ainsi le savoir aux anciens égyptiens (Le Grand Livre [31] page 44).
Deuxième symbolique
La deuxième symbolique est une couronne d’épines renfermant une
rosace au centre. Elle est censée nous rappeler le châtiment infligé par les romains au premier siècle de notre
ère. Il s’agit de « La crucifixion » et la rose au centre, « la femme », la compagne
, la mère de leurs deux enfants. Celle qui tenait, auprès de celui qui a été trahi et crucifié, un rôle
central. Elle l’accompagna jusqu’à la fin de sa vie et même au-delà, puisqu’elle l’a
conduit ici à Rocamadour dans sa dernière demeure pour l’éternité.
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Auteur:
Charly SENET
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Dépôts enregistrés à l’Académie des Sciences à Paris
les 28 février et 27 novembre 2012
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Copyright © Charly Senet le 10 novembre 2012
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