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Avertissement: Les textes qui figurent dans ce site peuvent être cités et partiellement reproduits dans le cadre
de recherche historique en identifiant l’auteur. Leur reproduction intégrale et leur édition commerciale sont interdites,
le copyright appartenant à Charly Senet et ses ayants droit.
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Dépôts enregistrés à l’Académie des Sciences à Paris
les 28 février et 27 novembre 2012.
Copie du dossier adressé au Ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti le 25 novembre 2012
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
III - La Grande Pyramide de Rocamadour
Copyright © Charly Senet 2012 Photo 9 Grande Pyramide Rocamadour
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La maison du XIIIe siècle située au pied de la grande pyramide à
Rocamadour (photo 9) est construite sur deux étages reposant sur un rez-de-chaussée qui donne directement
accès de plain-pied à la rue de la Mercerie. Cette maison, appelée Maison de la Pommette, nous donne un excellent
aperçu des dimensions et des proportions de la pyramide que nous allons étudier.
Nous allons voir que la richesse de la décoration en façade sur toute la
hauteur de la grande pyramide à Rocamadour affiche son appartenance culturelle et religieuse comme la majorité de nos
cathédrales.
Avant d’aller plus loin, je dois insister sur un fait. Il faut se
débarrasser de nos schémas classiques habituellement utilisés pour interpréter et comprendre les différentes
scènes qui sont représentées sur la falaise à Rocamadour.
Voyons pour commencer, la magistrale tête de bélier sortir du rocher et dont
la sculpture en relief remplit le sommet de la pyramide.
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1 Dieu suprême égyptien
Le Bélier [1]
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 10: Haut Pyramide
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Dans le panthéon des divinités égyptiennes, le bélier est
l’animal sacré et consacré au dieu créateur dans toute l’Égypte antique.
Un Dieu vénéré sous des appellations différentes selon les époques et les régions qui composent
le pays du nord au sud à l’ère pharaonique. Mais quel que soit le nom donné par les anciens égyptiens
à leur dieu, qu’il se soit appelé Rê, Amon, Knoum ou Atoum, en Basse où
en Haute Égypte, le dieu suprême à tête de bélier se positionnait au plus haut niveau de la hiérarchie du panthéon des
divinités égyptiennes. Il n’est donc pas étonnant alors de le voir trôner au sommet de notre pyramide
à Rocamadour.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 10a: Tête de bélier
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
Selon les périodes, le dieu suprême égyptien a été
représenté sous l’aspect d’un homme coiffé de deux grandes plumes rigides à sept doubles divisions
fichées dans une coiffe appelée mortier. Il a également été évoqué sous la forme d’un
Horus à tête de faucon coiffé du disque solaire et de l’uraeus ou encore sous la forme d’un bélier, la
tête surmontée du disque solaire et de l’uræus avec des cornes horizontales recourbées et torsadées comme
nous pouvons le voir sur la photo ci-contre prise dans le Temple de l’Ibis proche de l’Oasis de Kharga.
Maintenant, il est vrai que la présence d’une tête de bélier sculptée
dans la roche ne suffit pas à elle seule pour affirmer que c’est le dieu égyptien qui a été
représenté sur le rocher à Rocamadour, mais ce serait un peu trop vite oublier les représentations
précédentes. Ceci dit, les représentations que nous allons découvrir sur toute la façade de la grande pyramide au
fur et à mesure de notre progression sont suffisamment convaincantes pour se passer de rappeler que la pyramide est un des symboles les
plus emblématiques de l’Égypte antique.
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Copyright © Charly Senet Temple de l’Ibis Oasis de Kharga
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L’Oryx [2]
En cherchant les cornes du bélier nous découvrons sur le dessus de sa
tête à gauche, un remarquable oryx sculpté dans la roche naturelle. Il importe de signaler que la représentation de
l’Oryx est inhabituelle en France et dans le Quercy particulièrement.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 11: Oryx sur la tête du bélier au sommet de la Grande Pyramide à Rocamadour
Variété d’antilopes, l’oryx blanc était
l’emblème du 16e nome de la Haute Égypte. Chaque nome était administré par un dignitaire qui
agissait pour le compte de pharaon. Le XVIe nome de Haute Égypte regroupait dans l’antiquité les villes de El Miniya,
Menat Khonfou, Beni Hassan, Sawiet el Anwat le long du Nil et plus à l’intérieur des terres, Speos Antenidos à
l’est, il s’ étendait également à l’ouest vers l’oasis de Bahariya dans le désert
occidental.
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Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
2 L’Égypte antique trahie
Allégorie du mal [3] - [4] - [5]
La forme d’une main enveloppant la tête de l’Oryx [3]
lorsqu’on le regarde de face (photo 12) se métamorphose en visage sévère et menaçant [4] pour
l’oryx lorsque nous le regardons de biais (photo13).
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 12: Oryx
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 13: Oryx immobilisé
Immobilisé par le premier assaillant non identifié pour l’instant,
(photo 13), on voit l’oryx subir l’assaut d’une deuxième espèce [5] tout aussi énigmatique et
redoutable que la première.
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Nous pouvons distinguer très clairement en vue rapprochée, sur la photo 14, que les
intentions du deuxième assaillant qui ressemble à une espèce de crocodile ou de grand serpent ne paraissent pas
très amicales. Quoiqu’il en soit l’effroyable prédateur semble profiter pleinement de l’immobilisation de
l’oryx par son complice et n’hésite pas à se comporter lâchement. Nous le voyons effectivement surgir
derrière l’oryx comme un traître pour le saisir sauvagement à la hauteur de la nuque.
Une « Allégorie du Mal » aussi magistralement illustrée ne peut que nous interpeller.
Seth est considéré en Égypte comme un dieu destructeur et
maléfique qui règne sur le désert, mais il a aussi une personnalité guerrière à en juger ses nombreux
épithètes : « Grand de Force », « Maître d’armes du Seigneur du Double Pays »,
« Seigneur des pays étrangers ». Les animaux sacrés et qui lui sont
consacrés sont ceux qui vivent dans le désert, mais il peut aussi s’associer à d’autres créatures
considérées comme diaboliques pour parvenir à ses fins.
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 14 Oryx en proie
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
On pourrait alors être amené à penser qu’il s’agisse
d’une représentation du dieu Seth, mais l’existence d’un mythe montrant le dieu suprême égyptien
mis en échec par Seth n’existe pas !
Le pouvoir de ce mal est plus pernicieux et semble venir de l’extérieur. Nous
aurions pu supposer aussi que le dignitaire du nome de l’Oryx, XVIe nome de Haute Égypte, avait été victime
d’une semblable vilénie. Mais comme la représentation s’inscrit au sommet de la pyramide, la symbolique de la
scène que nous venons de décrire va bien au-delà de cette possibilité.
La scène montre en réalité et avec beaucoup de subtilité que l’agresseur a pris possession du pays tout
entier. Le dieu suprême égyptien représenté par le bélier, a été vaincu par l’esprit
d’un mal ravageur déferlant sur toute l’Égypte comme une épidémie. S’il s’agissait de Seth,
il aurait été représenté différemment et la présence même de l’oryx doit attirer notre
attention parce qu’elle le disculpe définitivement. Vivant dans le désert, l’oryx était considéré
comme sacré pour Seth. Ce qui suppose que Seth s’est également fait piégé.
3 - Déclin de l’Égypte antique
Les richesses et la puissance de l’Égypte antique ont toujours suscité
la convoitise des pays étrangers. Et bien qu’il soit impossible d’avancer une date précise à laquelle
l’évènement illustré sur le rocher à Rocamadour se soit produit, nous disposons de repères
historiques assez fiables pour entrevoir la période. Nous pouvons remarquer ici sur le rocher à Rocamadour que
l’envahisseur ne semble pas s’être contenté de prendre possession du pays. La scène suggère
clairement qu’il s’est placé au-dessus du dieu suprême égyptien en bénéficiant d’une
complicité certaine. Le déclin de l’Égypte a commencé à la fin du règne
ptolémaïque avec la reine Cléopâtre VII coïncidant avec l’arrivée des romains vers le milieu du
dernier siècle avant Jésus-Christ.
4 - Le défunt était considéré comme un Osiris
Le Lion [6]
Le lion en ancienne Égypte était l’incarnation des dieux primordiaux
comme Amon-Rê, Atoum ou Khnoum. Il seconde le souverain dans ses batailles et devient l’apanage de Pharaon et restera son
emblème royal. La tête de lion (photo 15) sculptée sur l’arête gauche de la pyramide à la hauteur de la
tête du bélier à Rocamadour montre, certes, l’appartenance royale de la personne que le lion est censé
représenter, mais c’est la représentation en forme de pilier accolée à la tête de lion qui révèle
sa véritable signification.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 15: Le Lion et le Pilier Djed Grande Pyramide à Rocamadour
Le Pilier Djed [7]
À l’arrière de la tête de lion, on découvre (photo 15) la
représentation d’un pilier [7] . C’est le pilier Djed. Une immersion dans la mythologie égyptienne
ici s’impose. Notons qu’il devient très difficile avec toutes ces représentations de ne pas reconnaître que la
communauté qui avait fréquenté le rocher avait une connaissance approfondie de la mythologie égyptienne et des cultes
de l’Égypte antique.
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au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
Dans la cosmogonie osirienne, la déesse Isis retrouve le sarcophage du dieu
Osiris à Byblos, en Phénicie,
enfermé dans un arbre ayant servi à faire une colonne du palais du souverain de Byblos. Isis ramènera le tronc
d’arbre contenant le sarcophage de son défunt mari en Égypte. Le pilier Djed est donc considéré comme
l’épine dorsale d’Osiris. Il figure au fond des sarcophages où le corps du défunt est déposé.
Ce qui nous amène à penser que les représentations du lion et du pilier Djed, étant accolées à celle
du bélier et de l’oryx, que le dignitaire du XVIe nome (représenté avec l’oryx piégé)
était sous la protection du dieu suprême égyptien, et qu’à sa mort il fut considéré comme un
Osiris.
Cette scène suggère-t-elle qu’il s’agit du défunt représenté sur la falaise à
Rocamadour ? C’est impossible de le dire pour l’instant. Nous aurons toutefois l’occasion de revenir plus tard sur ce point
en particulier.
5 - Successeur au trône
Revenons un instant sur le bélier pour découvrir ce qu’il tient dans
sa gueule. Les représentations [8], [9], [10], (photo 16) que nous allons étudier
maintenant, ne manquent pas non plus d’intérêt.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 16: Dans la gueule du bélier Grande Pyramide à Rocamadour
Le Bovin [8]
Nous voyons sur la photo 16, le bélier tenir dans sa gueule une espèce de
bovin [8] qui peut surprendre au premier abord. Restons pragmatique et commençons par analyser la situation telle que
nous la voyons. Nous aurons l’occasion, plus loin, de comprendre pourquoi.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 17: Bovin dans la gueule du bélier
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À première vue, nous pouvons dire que c’est une attitude que l’on
rencontre chez bon nombre d’animaux qui prennent leurs protégés dans leur gueule pour les placer à l’abri
des prédateurs et de tous les dangers qui les guettent en règle générale.
Le rôle de protection évoqué dans cette scène paraît évident. On peut d’ores et déjà
penser qu’il s’agissait d’un élu reconnu et placé sous la protection du dieu suprême égyptien.
La représentation suivante pourrait paraître tout aussi étrange et incompréhensible que la première si nous
n’avions pas étudié, dans la première partie, les représentations concernant le temple avec la tête
de mort associée à la tête de lion.
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au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
Le Siège [9]
Nous voyons effectivement (photo 18) le bélier tenir dans sa gueule une sorte
d’accoudoir de siège [9] avec pour dossier, le bovin [8] que nous venons
de voir plus haut.
Assise du Siège [10]
Plus surprenant encore, une autre tête de bovin est représentée
couchée et à l’horizontal par rapport aux accoudoirs du siège. Puis nous voyons que sa tête
renversée [10] forme en fait l’assise du siège.
À l’évidence, ce deuxième bovin est représenté mort. Pourquoi ? Nous ne le savons pas encore,
mais ce que nous venons de décrire, c’est en réalité la représentation d’un trône, mais nous
ignorons toujours en revanche la signification du bovin en tant que tel ?
6 - Le trône du successeur est vide
Remarquons que le trône est représenté vide. Ce qui laisse penser que
celui à qui il était destiné en a été empêché et qu’il est mort, comme le
suggère l’assise du trône représentée avec la tête d’un bovin mort.
On peut voir enfin en vue rapprochée (photo 18) que le dossier portait une inscription. Elle devait très certainement se rattacher
au nom du souverain qui aurait dû s’y adosser. Cette inscription a malheureusement été détruite.
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 18: Trône vide
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Pourquoi un bovin ? Il n’y a rien de plus légitime à s’interroger
sur la présence du bovin pour représenter un trône. Le bovin est assimilé à la vache, au taureau ou au
bœuf. Alors quel rapport peut-il y avoir entre le trône et le bovin ? La clef de cette énigme se trouve dans la
représentation suivante.
7 - Le XIe Nome de la Basse Égypte
La représentation [11 ] située sous le menton du
bovin (photo 19) est l’emblème du XIe nome de la Basse-Égypte (photo 20), dans le Delta du Nil. Pour les anciens
égyptiens, le XIe nome était celui du « taureau sacrifié ».
La puissance et l’impétuosité de l’animal ont fait du taureau un symbole du roi. Le taureau était aussi
considéré comme un élu du dieu Rê, dieu suprême égyptien dans l’antiquité. Il est donc
clair que le successeur (bovin mort) appelé à monter sur le trône en a été empêché.
Symbolisé par le jeune lion représenté sous la tête de mort, l’enfant a donc été sacrifié.
A-t-il subi le même sort que son défunt père ? Nous l’apprendrons plus loin.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 19: Symbole sous la tête du bovin
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 20: Emblème XIe nome Basse Égypte
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8 - Visage d’une déesse
Au centre de la partie basse de la pyramide, on découvre, sous la tête du
bélier, le profil d’un visage découpé dans la roche [12] (photo 21). Les formes du menton, des
lèvres et du nez se distinguent nettement, puis à partir de l’œil, le haut du visage s’estompe progressivement
jusqu’à disparaître complètement. De qui peut-il s’agir ?
Avant de savoir qui se cache derrière ce visage, regardons déjà la représentation qui se trouve au-dessus de ce dernier.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 21: Visage
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 22: Barque
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La Barque [13]
En observant attentivement la zone au-dessus du visage (photo 22), on
découvre une intéressante représentation en forme de barque ou de bateau (photo 23) dont l’intérieur est
décoré de plusieurs représentations sculptées assez surprenantes.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 23: Barque au-dessus du visage sur la Grande Pyramide à Rocamadour
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9 - Représentations à l’intérieur de la Barque
Le martelage de la roche en certains endroits gène considérablement
l’observation. La différence de relief que nous pouvons observer avec la photo 24, entre l’avant et l’arrière du bateau
témoigne de l’acharnement de certains hommes à vouloir faire disparaître ces précieux témoignages du
passé. Mais malgré leur volonté évidente à vouloir les détruire, on arrive à force de
persévérance à identifier quelques représentations.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 24: Représentations à l’intérieur de la Barque Grande Pyramide à Rocamadour
A) Les Jumeaux
Sur la gauche, on voit (photo 25) deux têtes d’animaux, dont
l’espèce n’est pas facile à identifier en raison de certains dommages de la pierre autour de leur sculpture. Elles sont
positionnées tête-bêche comme des jumeaux. La première tête, montrée de profil est dirigée
vers le sud et le museau de la deuxième pointe vers le nord.
B) Le Cheval
En dessous des deux têtes (jumeaux) on distingue une tête de
cheval (photo 25).
Le cheval n’a été consacré à aucun dieu en ancienne Égypte. Il fut introduit en Égypte
avec l’invasion Hyksos vers le XVIIe siècle avant JC. Le cheval est assimilé à la vitesse, il est à
l’origine de la charrerie rapide et il a principalement été rattaché à l’art de la guerre.
C) Le Serpent
Au pied du cheval à droite, on aperçoit (photo 25) un serpent arc-bouté.
Dans la mythologie égyptienne, le serpent prend différents aspects et peut donc avoir plusieurs significations. Voyons-en
deux, tout de suite.
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 25: Détails A, B et C
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D) Le Serpent cracheur
Vers l’extrémité droite de la barque et sous le trône en haut,
on voit distinctement le crachement qui s’étale sur la roche à la sortie de la gueule d’un deuxième serpent
(photo 26). C’est le serpent cracheur.
E) La Silhouette humaine
Sous le serpent cracheur, il faut faire un plus gros effort pour distinguer (photo 26) la silhouette
d’un individu se tenant debout dans la barque. La sculpture ayant été martelée, nous ne voyons malheureusement
plus que la projection des restes qui nous ont été laissés. Avec les moyens techniques actuels, les scientifiques ne
rencontreront aucune difficulté à révéler la présence de ce personnage. Il semblerait donc que le premier
serpent arc-bouté (C) que nous avons vu plus haut n’est pas le serpent du mal Apopis ou Apophis que le défunt devait
affronter pendant son voyage vers l’au-delà, mais le grand serpent protecteur. Dans la tombe de Séthi 1er, par
exemple, on peut admirer une très belle représentation du dieu Khnoum dans sa barque sacrée avec le tabernacle
protégé par le grand serpent.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 26: Détails D, E et F
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F) Le Gouvernail
Les moyens techniques actuels pourront également confirmer que
l’extrémité supérieure droite du croisillon (F), dont on ne voit plus que les restes aussi (photo 26), se trouve dans le
prolongement du bras de l’individu qui se tient debout dans la barque. Il s’agit vraisemblablement du dispositif destiné
à contrôler la direction de l’embarcation sur l’eau. C’est-à-dire le gouvernail.
G) Un Silure
À l’avant de la barque nous pouvons voir (photo 27), la
représentation singulière d’un poisson chat, appelé aussi silure.
Copyright © Charly Senet 2012 - Ph 27: G
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Le symbole hiéroglyphique du poisson-chat (silure) a été
retrouvé dans un serekh, ancêtre du cartouche, sur la tablette de Narmer, un des premiers pharaons qui régna en
Égypte au IVe millénaire av JC.
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10 - Carte du ciel
Semblables à des constellations, c’est donc comme une carte du ciel
qu’il faut considérer les représentations qui apparaissent au-dessus de la tête dont nous ne voyons que le profil
au bas de la grande Pyramide. Signalons que c’est la première représentation dans la décoration de la pyramide qui
est présentée avec les traits d’un visage humain. Nous avons acquis plus d’indices qu’il n’en faut
pour nous permettre d’identifier la personne qui se cache derrière ce visage. Incontestablement ce visage sculpté dans la
pierre est celui de la déesse du ciel Nout. La déesse Nout est toujours représentée sous l’aspect
d’une femme et bien qu’elle puisse être vénérée sous des formes animales, elle n’a aucun
animal qui lui soit consacré.
11 - La Déesse Nout
La déesse Nout est la personnification du ciel et de l’espace cosmique.
Voûte du firmament, elle règle la marche des corps célestes. Dans les Textes des Pyramides elle est citée comme
étant « La Grande qui est devenue le ciel ». Elle représente la sphère cosmique organisée
où évoluent les barques solaires. Elle est la gardienne des étoiles qui représentent les âmes des
défunts. Protectrice des défunts dont elle reconstitue le corps, la déesse Nout est invoquée lors des rites
funéraires. Dans la mythologie égyptienne relative au cycle solaire, la déesse Nout met au monde Rê chaque matin et
l’avale chaque soir (lever et coucher du soleil). Déesse du ciel, elle est la mère des dieux des jours
épagomènes : Osiris, Isis, Seth, Nephtys et Horus, fils d’Isis et d’Osiris. En tant que fille de Shou et de Tefnout,
Nout est assimilée à la crue du Nil.
12 - Souffle de résurrection
Le souffle [14] qui sort de la bouche du visage représenté sur la
grande Pyramide (photo 28), visage que nous venons d’identifier comme étant la déesse Nout, symbolise selon toute
vraisemblance le souffle de résurrection.
En tant que protectrice des défunts, la déesse Nout reconstitue le corps ainsi que la gorge pour que le mort connaisse une
nouvelle existence céleste.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 28: Souffle de résurrection de la déesse Nout Grande Pyramide Rocamadour
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Revenons un instant sur l?embarcation représentée à
l’intérieur de la grande pyramide. Le bateau était le moyen de transport le plus utilisé par les anciens
égyptiens qui vivaient majoritairement au bord du Nil. C’est très certainement pour cette raison que dans la croyance
égyptienne, le voyage céleste était représenté à bord d’une barque sacrée.
13 - La Barque Sacrée
Dans la mythologie égyptienne, la barque solaire est associée au cycle du
soleil accompli par le dieu Rê comme la barque sacrée l’est au défunt qui accompli son voyage céleste pour
rejoindre sa demeure d’éternité. Cette croyance se retrouve dans les rites funéraires avec un modèle
réduit d’une barque déposé dans les tombes où les représentations murales font
référence au Livre des Morts qui évoquent le parcours du défunt à bord de cette barque sacrée.
La navigation n’était pas sans dangers et le serpent Apopis représentait sans aucun doute la plus dangereuse des menaces
que le défunt devait affronter sur son parcours.
La barque solaire d’une quarantaine de mètres de long, retrouvée en 1954 au pied de la pyramide de Khéops
(2500 avant JC) sur le plateau de Gizeh témoigne de l’ancienneté et de la longévité de cette croyance.
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Copyright © Charly Senet - Barque sacrée
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14 - La Barque de survie
La barque symbolise aussi l’usage qu’en font les vivants: le transport des
marchandises, des biens et des personnes. La barque que nous voyons représentée à l’intérieur de la grande
pyramide à Rocamadour peut alors avoir une double symbolique ; l’embarcation qui a permis aux vivants de naviguer sur le Nil en
Égypte puis traverser la mer pour rejoindre la France. Nous allons voir plus loin un indice capital qui permet de dire avec certitude que le
jeune lion, représentant le fils et successeur, était encore vivant lorsqu’il est monté à bord du bateau.
On ne peut pas en dire autant de son père qui semble bien qu’il était déjà mort avant de se trouver
à bord du bateau.
Rappelons-nous la première représentation, le temple de l’élu (chapitre I), le père a été
représenté mort (tête de mort) et le fils a été représenté vivant (jeune lion debout sur ses
pattes). Elle a donc été placée avant la description du voyage que nous découvrons à l’intérieur
de la grande pyramide.
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Copyright © Charly Senet - Bateaux transportant des marchandises dans la tombe d’Ahmès fils d’Abana El-Kab
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15 - Tragédie en mer
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 29: Dauphin, Murène et jeune lion Grande Pyramide Rocamadour
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Copyright © Charly Senet le 10 novembre 2012
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Le dauphin [15]
Nous ne pouvons pas vraiment dire que le dauphin (photo 29) était présent
dans la mythologie égyptienne. Celui que nous voyons représenté devant l’embarcation ne manque pas
d’intérêt puisqu’il apparaît en dehors de toutes les autres représentations situées
au-dessus de la barque, tout en étant situé à l’intérieur de la pyramide. Il représente donc
uniquement l’animal marin pour évoquer la mer et la navigation. Ceci tend à démontrer que le défunt a
été transporté sur une embarcation avec à son bord des êtres vivants, dont son fils représenté
par le jeune lion.
Le jeune lion [16]
En observant la barque non plus de face, mais de biais (photo 29), nous voyons,
coincé au pied et à l’avant de l’embarcation, une représentation du jeune lion (photo 30) qui
suggère que notre jeune successeur au trône appartenant encore au monde des vivants avant d’embarquer sur le navire a
péri en débarquant, sur les côtes méditerranéennes, à la fin de son long et périlleux voyage
en mer.
L’hypothèse selon laquelle le défunt (tête de mort étudié au chapitre I), aurait accompli le voyage
à bord du bateau en compagnie d’êtres vivants semble à nouveau se confirmer.
Si les circonstances de la mort du successeur au trône ne sont pas encore connues, nous pouvons déjà exclure la
possibilité qu’il ait pu accomplir, de son vivant, son voyage terrestre pour rejoindre Rocamadour.
Par contre, les scènes représentées sur le rocher constituent la preuve que les rescapés ont poursuivi leur voyage
pour rejoindre Rocamadour.
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Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 30: Jeune lion mort
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La Murène [17]
Au-dessus du dauphin, l’espèce de murène (photo 29) que nous
voyons est comme le mammifère marin, elle n’a pas sa place dans la mythologie égyptienne. On trouve des murènes
dans le bassin méditerranéen, mais il importe de souligner que la murène sort du tracé de la pyramide. Ce qui nous
amène à considérer que si elle symbolise un rôle dans la mort du jeune successeur au trône, c’est en
dehors de l’Égypte qu’il se situe. La murène vit dans des zones rocheuses et elle est dotée de nombreuses
dents crochues et venimeuses. Ses morsures sont redoutables et elle peut devenir agressive si elle se sent menacée. On a déjà
vu des plongeurs se faire arracher un doigt au cours d’une plongée. Les romains en étaient friands. Pline l’ancien
rapporte dans son livre d’histoire naturelle qu’un romain jetait dans ses viviers de murènes, des esclaves qu’il avait
condamnés.
16 - La Déesse Tefnout
Parmi toutes les représentations étudiées, la représentation
du serpent cracheur a une importance dont on ne soupçonne même pas la portée. Rien ne laisse supposer effectivement
qu’il va nous aider à comprendre la présence des jumeaux au-dessus de la barque et tout ce qui va en
découler.
Souvent associée à l’humidité, les éléments de la déesse Tefnout sont l’eau et le feu. Son
nom dérive du verbe « tef » qui signifie en ancien égyptien « cracher ».
L’un de ses animaux sacrés sans lui être consacré est le serpent. Son principal sanctuaire se trouve à
Léontopolis, XIe nome de la Basse Égypte. La déesse Tefnout est aussi vénérée dans de nombreux
temples tout au long du Nil jusqu’en Nubie, ce qui l’associe à la crue du Nil qui surgit lors de l’entrée du
soleil dans le signe du Lion. Le lien étroit avec son frère jumeau et époux Shou, dont les éléments sont
l’air et la lumière, s’explique par la dualité des deux entités. Elles sont complémentaires et
indispensables au cycle du renouveau de la vie. Shou incarne l’air sec pour la conservation du corps et Tefnout le pouvoir créateur
de l’eau, source de vie. Notons pour information que le premier couple divin du panthéon égyptien est celui de Shou et de
Tefnout. A l’époque romaine, Shou et Tefnout sont assimilés aux signes des Gémeaux.
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Copyright © Charly Senet le 10 novembre 2012
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
17 - La mère de l’enfant Roi
En relevant la tête vers le sommet de la pyramide (photo 31), nous découvrons
une représentation [18] que nous n’avons pas encore étudiée. Nichée entre la tête et
l’épaule droite du bélier cette représentation semble avoir été placée sous la protection du
dieu suprême égyptien.
La tête de bovidé située dans le prolongement du trône vide
composé des deux bovins, l’un formant l’assise et l’autre le dossier, semble montrer qu’après avoir
découvert les représentations du père et du fils, nous venons de découvrir la mère de l’enfant
successeur au trône, sous l’un des nombreux aspects connus de la déesse Hathor.
Copyright © Charly Senet 2012 - Photo 31: Troisième bovidé représenté sur la Grande Pyramide à Rocamadour
18 - La Déesse Hathor
Hathor se traduit par le « château d’Horus ».
Déesse céleste, sa représentation la plus ancienne est la vache divine portant le disque solaire enserré entre des
cornes lyriformes. À la haute époque, elle sera aussi représentée comme une femme.
Sur certaines représentations, elle conserve les oreilles de bovidé. En tant que vache céleste, elle protège le
défunt roi en l’emportant vers sa demeure d’éternité. Son caractère cosmique fait de la déesse, la
mère et la nourrice de l’enfant royal.
En observant la représentation de ce troisième
bovidé sur la photo 31, nous sommes tout de suite interpellés par sa taille.
La différence est notable en comparant d’abord ses dimensions avec celles des deux bovidés
qui forment le trône, puis nous faisons rapidement le même constat en les comparant avec les autres
représentations.
La sculpture de ce troisième bovidé est indéniablement représentée avec des proportions
beaucoup plus importantes que toutes celles que nous venons d’étudier à l’intérieur de la
grande pyramide. Nous pouvons également observer une autre particularité d'un grand intérêt.
Elle est placée immédiatement à la droite du dieu suprême égyptien.
Nous devons reconnaître qu’elle occupe une place prépondérante auprès du divin.
Une postion qui lui confère, un statut très important.
Il paraît évident qu’il s’agit de la représentation de la vache divinisée
Hathor.
La déesse Hathor est le complément féminin de Rê, elle est également
considérée comme la fille du dieu Rê. Du fruit de son union avec Horus d’Edfou,
naîtra « Horus qui réunit le double pays », à savoir le roi
d’Égypte. Hathor est notamment assimilée à Isis, Isis-Hathor: la mère
nourricière et protectrice. Hathor peut prendre toutes les formes du divin féminin.
L’enfant le plus connu de la déesse Hathor est Ihy, qui veut dire « petit
veau ».
Ihy dérive de ih signifiant « bovidé ». Cette dernièe information est très
importante ici pour comprendre la signification de la représentation du bovidé, mais elle prendra également toute sa signification
au chapitre VI § 4 [6] de cette étude.
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
19 - Astronomie et Astrologie
On ne peut pas parler du ciel et des étoiles sans ouvrir une parenthèse pour
indiquer que les anciens égyptiens ne pratiquaient pas l’astrologie telle que nous la connaissons actuellement. Pour eux, seuls
existaient les jours fastes et les jours néfastes. Les heures, les jours et les mois étaient placés sous la protection
d’une divinité. Les anciens égyptiens avaient recours au savoir des prêtres pour connaître les jours les plus
favorables marquant les évènements importants de leur vie.
L’astronomie était à cette époque une science à caractère religieux. C’est des terrasses
des temples que les prêtres de l’ancienne Égypte observaient le ciel nocturne et étudiaient les positions des
étoiles. Leurs observations les amenèrent à déterminer certaines constellations et étoiles comme par
exemple Orion, Sirius, la constellation de la Grande Ours et du Cygne... Ils divisèrent les étoiles en deux groupes distincts : les
circumpolaires qu’ils appelaient « indestructibles », parce qu’elles étaient toujours visibles et les
étoiles qui se déplacent dans le ciel qu’ils nommaient « infatigables » dont les planètes
Jupiter, Saturne, Venus, Mercure et Mars qu’ils appelaient Horus rouge. Grâce à leurs études astronomiques, les
prêtres purent établir un calendrier de 12 mois de 30 jours où ils ajoutèrent cinq jours supplémentaires,
appelés épagomènes. La position des étoiles et des constellations leur permettait de définir la crue du Nil.
Leur science astronomique nous est connue par les cartes du ciel qu’ils ont peint sur les murs à l’intérieur des
tombes.
La course d’un astre particulièrement lumineux dans le ciel nocturne avait fortement retenu leur attention. L’étoile
Sirius appelée en ancien égyptien SEPEDET. Sirius est l’étoile la plus brillante de la constellation du grand chien.
Les anciens égyptiens avaient remarqué que sa réapparition à l’est juste avant le lever du soleil au mois de
juillet de notre calendrier coïncidait avec les prémices de la crue annuelle du Nil. Cette particularité les avait convaincus que
la montée des eaux du fleuve Hapy (le Nil) concordait avec le lever héliaque de l’étoile Sirius lorsqu’elle
entrait en conjonction avec le soleil. Ce fût pour les anciens égyptiens, l’occasion de fêter la nouvelle année.
L’astrologie et les signes du zodiaque n’apparaitront qu’à l’époque gréco-romaine comme
le zodiaque dans le temple de Dendérah dont l’original se trouve actuellement au musée du Louvre.
20 - Début et fin du périple en mer (Égypte vers la France)
Embarcation:
Nous avons vu aux paragraphes 13 et 14 de ce chapitre III, que la
barque représentée à l’intérieur de la grande pyramide avait une double signification. La première
symbolisait la barque sacrée (§13) à bord de laquelle le défunt de statut royal avait accompli son voyage vers sa
demeure d’éternité. La seconde symbolisait l’embarcation de survie (§14) qui avait permis aux membres de la
famille menacés de mort de s’enfuir d’Égypte pour venir se réfugier en France.
Navigation:
Nous avons vu au paragraphe 10 de ce chapitre III, que les représentations figurant au-dessus de la barque qui
elle-même se trouvait au-dessus de la déesse Nout, c’est-à-dire le ciel, étaient une
représentation globale de la carte du ciel.
Nous allons voir maintenant qu’il s’agit de la carte du ciel qui nous renseigne sur la période qui s’est
écoulée entre le début et la fin du voyage accompli par l’équipage et les passagers de
l’embarcation.
Rappelons-nous les représentations figurant au-dessus de la barque. Nous avions, les dieux jumeaux, Shou (l’air) et
Tefnout (l’humidité), le cheval, le serpent arc bouté, le serpent cracheur et le poisson.
C’est la déesse Nout, patronne des prêtres horaires, qui permit aux prêtres astronomes de concevoir la division du
temps.
En relation avec Rê, Shou peut prendre la forme d’un lion. Tout comme sa s?ur jumelle et épouse Tefnout peut prendre
l’apparence d’une lionne. Dans les mythes égyptiens Tefnout est assimilée à l’inondation annuelle du Nil,
qui apparaît au moment où Rê entre dans le signe du lion.
Tefnout (l’humidité) symbolise la montée des eaux chargées de limon, une terre noire qui se dépose sur les
rives du Nil en fertilisant les terres agricoles qui bordent le fleuve. Le cheval placé en-dessous des jumeaux symbolise la crue du Nil
qui se déplace à la rapidité du cheval au galop.
Tefnout et le Cheval, étant placés à l’arrière du bateau, il nous est permis d’en déduire que
le voyage débuta avec la crue du Nil, c’est-à-dire au courant du mois de juillet sous le signe du lion lorsque les
eaux bienfaitrices déferlaient sur le pays, l’Égypte.
La tête de poisson qui se trouve à la proue du bateau nous indique que le voyage en mer pris fin entre la fin du mois de
février et le début du mois de mars sous le signe du poisson. Nous pouvons donc en déduire que le voyage en bateau dura
un peu plus de sept mois.
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Découverte archéologique dans le Lot
Vestiges d’un complexe funéraire égyptien
au cœur de la cité médiévale de Rocamadour.
21 - Les orphelins
Nous avons acquis la certitude que la tête de mort sculptée sur la falaise
était de statut royal et qu’à sa mort il avait laissé son jeune fils (jeune lion), successeur au trône
« orphelin ».
Tefn étant le radical de Tefnout, la présence des jumeaux nous fournit une autre information. Dans les Textes des
Pyramides, Tefen est l’orphelin et Tefenet est l’orpheline. Le jeune lion est donc « Tefen ». Notre
défunt aurait-il rejoint le royaume des morts en laissant également une orpheline ? Orpheline, je ne saurais le dire, mais un
deuxième orphelin c’est fort probable. Nous verrons plus tard effectivement apparaître un deuxième enfant.
22 - Datation des vestiges
À l’époque romaine, la constellation des Gémeaux
était considérée comme la manifestation de Shou et de Tefnout. Nous savons que les signes du zodiaque apparurent en
Égypte à l’époque gréco-romaine. Le plus célèbre des zodiaques est le
bas-relief trouvé au plafond d’une salle à l’intérieur du temple de Dendérah à
l’époque des Ptolémées (grecque) et dont l’original se trouve au musée du Louvre.
Le déclin de l’Égypte coïncida, comme nous l’avons déjà dit, avec l’arrivée
des romains à la fin du règne de Cléopâtre VII. On peut donc penser que ses représentations sur la falaise
à Rocamadour furent réalisées à cette époque, c’est-à-dire entre la fin du dernier
siècle avant JC et au cours du premier siècle après Jésus-Christ. Il y a peu de chance en tous cas de penser
qu’elles soient plus tardives compte tenue des évènements historiques après cette période.
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Copyright © Charly Senet - Zodiaque Temple de Dendérah
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Conclusion
Avec ces représentations sur la Grande Pyramide, nous avons appris qu’une
famille de lignée royale s’était enfuie de l’Égypte après la mort de l’un des leurs. Selon
toute vraisemblance, la scène se passe à l’époque où l’Égypte fut envahie et demeura sous
occupation romaine.
Le jeune successeur n’a pas eu l’occasion de vivre assez longtemps pour suivre les traces de son père
et monter sur le trône qui lui était destiné. La représentation du trône vide dans la gueule du bélier en
est la parfaite illustration. Nous savons aussi que la mort de l’enfant roi est survenue lorsqu’il se trouvait sur le bateau au moment
où lui et sa famille fuyaient l’Égypte, impliquant que l’enfant n’était pas arrivé de son vivant
à Rocamadour. Il semblerait que sa mort coïncide avec la fin du voyage en mer. Retenons que parmi les passagers se trouvaient sa
mère et la dépouille de son défunt père.
Si la cause la plus probable de la mort du père est la trahison, les causes de la mort de son fils et successeur au trône restent
encore à découvrir. Nous verrons un indice au chapitre IV (Mort de l’enfant Royal et Divin).
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Auteur:
Charly SENET
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Dépôts enregistrés à l’Académie des Sciences à Paris
les 28 février et 27 novembre 2012
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Copyright © Charly Senet le 10 novembre 2012
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